[liste_ygg] Réfléchissez bien avant de choisir une voiture électrique

[Yves Grosset-Grange <ygg@retzien.fr>]

Bonjour à tous.

Et si votre (future) voiture (électrique) ne valait plus grand-chose après quelques années ?  C’est le risque que pointe l’association « HOP » (Halte à l’Obsolescence Programmée) « qui s’inquiète du manque de réparabilité des Tesla et des « wattures » chinoises. »

Le Monde et Médiapart ont publié chacun leurs analyses du dernier rapport publié par HOP « L’obsolescence accélérée et planifiée des voitures thermiques et électriques ». HOP en illustre les conséquences en imaginant le monde automobile en 2044 (dans 20 ans) si les tendances actuelles se poursuivent.

Résumé de ce qu’on y lit :

D’abord quelque chose qui n’est pas réservé à l’électrique : le développement du « gigacasting ». Cela consiste à limiter les coûts d’assemblage à la construction en fabriquant d’un seul bloc les parties avant et arrière des véhicules. Du coup, en cas de choc le coût de remplacement de « la » pièce impactée est énorme. Bonne raison pour passer à la casse. Et à la caisse après. Bonjour la production de déchets !

Mais revenons à l'électrique.

« Pour réduire les coûts, certaines marques scellent les couvercles des batteries (...) plutôt que de les visser » ce qui complique l’intervention dans la batterie lorsqu’il y a des éléments à changer.

« D’autres appliquent une résine ou une mousse entre le boîtier et les modules de batterie, ce qui les rend pratiquement irréparables. »

Pour le moment ce sont Tesla et certaines marques chinoises qui se livrent à ces pratiques, mais comment se comporteront les constructeurs européens face à cette concurrence ?

« En 2044 malgré une relative fiabilité, quand la batterie fatigue ou dysfonctionne, il faut jeter la voiture ! » dit HOP, qui ajoute « C’est la loterie pour l’automobiliste lors de l’achat puisqu’il n’a pas de moyens de savoir facilement quel modèle dispose d’une batterie réparable ou non, alors que celle-ci coûte 30 % à 40 % de la valeur du véhicule »

Comme quoi, en l’absence de normes obligatoires, la concurrence conduit à faire de la merde pour les gens aux petits budgets.

Mais prenons de la hauteur : depuis le temps qu'on sait ce que la voiture "coûte" à notre planète, revoyons nos conceptions de la mobilité. Avec des véhicules individuels légers, avec des transports en commun fréquents et denses, avec de l'urbanisme qui rapproche les services des habitants, avec d'autres conceptions des voyages, etc.

Bref, lâchons le tire-fesses des idées toutes faites, pour nous autoriser à inventer d'autres pistes, originales et joyeuses !

Cordialement

        Yves GG         21/04/24