Accéder au contenu.
Menu Sympa

liste_ygg - [liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale

Objet : liste_ygg@retzien.fr

Archives de la liste

[liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale


Chronologique Discussions  
  • From: Yves Grosset-Grange <ygg@retzien.fr>
  • To: liste_ygg@retzien.fr
  • Subject: [liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale
  • Date: Wed, 13 Sep 2023 22:34:34 +0200
  • Authentication-results: srvmail.retzien.net; auth=pass smtp.auth=ygg@retzien.fr smtp.mailfrom=ygg@retzien.fr


Bonjour à tous.

Comme diverses autres ONG, Pollinis use abondemment de superlatifs dans ses messages d'alerte du pubic. Si cela vous agace, lisez quand même son message ci-dessous, et en particulier la partie sans superlatifs constituée par le récit chronologique des tentatives de nombreux chercheurs et médecins pour faire abroger les autorisations de vente sur le marché des fongicides dits "SDHI" en raison de leur toxicité "universelle", c'est à dire pas du tout réservée aux champignons pathogènes contre lesquels on les utilise. À cause de ce large spectre d'impacts, de nombreux écosystèmes sont atteints, en particulier les milieux aquatiques et les oiseaux.

Voyez aussi toutes les notes en fin de message sur les recherches qui fondent ce message, et les articles qui pointent le manque d'indépendance de l'ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Établissement public à caractère administratif). Ce message résulte d'un travail très sérieux.

Bonne lecture

Cordialement.

Yves GG




-------- Message transféré -------- Sujet : SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale Date : Wed, 13 Sep 2023 17:30:50 +0000 De : Pollinis <info@pollinis.org> Répondre à : contact@pollinis.org Pour :


SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale C’est une information capitale qui aurait dû faire l’effet d’une bombe, et qui est pourtant passée complètement inaperçue… ­
Madame, Monsieur,
C’est une information capitale qui aurait dû faire l’effet d’une bombe, et qui est pourtant passée complètement inaperçue…
  Lisez attentivement l’email ci-dessous – qui montre comment les autorités sanitaires ont fermé les yeux sur une catastrophe écologique et sanitaire majeure – et rejoignez vite la mobilisation pour forcer nos dirigeants à agir contre ces dangereux tueurs d’abeilles !
­ ► JE REJOINS LA MOBILISATION ! ­
Après avoir auditionné des dizaines de responsables politiques, cadres dirigeants de l’ANSES, scientifiques appartenant aux plus grands instituts de recherche français, et journalistes…
… le conseil scientifique de l’ANSES a publié un rapport explosif (1) qui montre comment les autorités sanitaires françaises ont tour à tour ignoré, rejeté et méprisé l’alerte d’un groupe d’éminents chercheurs, cancérologues et toxicologues du CNRS, de l’Inserm, et de l’INRAE…
qui ont dénoncé avec force la toxicité redoutable des pesticides SDHI pour l’environnement, les écosystèmes, et la santé humaine (2) !
En ce moment même, ces fongicides continuent d’être massivement pulvérisés par l’agriculture intensive sur 80 % des terres agricoles (3)...
… plus de 5 ans après que le Professeur Pierre Rustin, chercheur émérite au CNRS, a tiré pour la première fois la sonnette d’alarme sur les risques terrifiants liés à l'utilisation de ces molécules qui bloquent la respiration cellulaire de l’ensemble du vivant. 
Un déni scandaleux des données scientifiques qui a probablement précipité la mort de millions d’abeilles et de pollinisateurs, et qui pourrait menacer d’ici 5, 10 ou 20 ans, la santé de dizaines de millions de citoyens à travers toute l'Europe !
C’est pourquoi nous devons agir ensemble, et vite. 
Il y a quelques jours, POLLINIS a lancé une mobilisation nationale inédite pour empêcher les ministres de la Santé, de l’Agriculture, et de la Transition écologique de jouer plus longtemps avec nos vies et notre environnement – pour permettre à l’industrie des pesticides d’écouler ses poisons dans la nature pour encore des années !
Nous leur avons envoyé un premier message d’alerte soutenu par plus de 30 000 citoyennes et citoyens engagés…
… et avons mis à leur disposition les données scientifiques irréfutables qui exposent la toxicité des SDHI pour les abeilles, la biodiversité et la santé humaine. 
Mais nous avons besoin de vous pour accroître au maximum la pression sur les décideurs.   Vous aussi, portez un message d’alerte aux ministères pour obtenir le retrait immédiat des pesticides SDHI tueurs d’abeilles.
­ ► J'ALERTE LES MINISTRES ! ­
Comment l’ANSES, un organisme public financé par notre argent et chargé de protéger notre santé et celle des écosystèmes, peut-elle laisser l’industrie agrochimique commercialiser à grande échelle des pesticides SDHI malgré :
>> Leurs ravages sur les précieuses colonies d’abeilles mellifères, et notamment sur les reines dont ils font chuter la qualité de reproduction et l'espérance de vie (4) ;
>> Leurs effets destructeurs sur les indispensables populations de vers de terre, qu’ils contaminent et déciment à grande échelle (5) ;
>> Leur impact délétère, à une concentration peu élevée, sur le poisson-zèbre – une espèce qui permet aux chercheurs d’anticiper les effets des pesticides chez l’homme – dont il dégrade le développement du cerveau et de la moelle épinière (6). 
C’est inimaginable !
Et pourtant, la chronologie des faits parle d’elle-même :
Octobre 2017 : Le Professeur Pierre Rustin, et plusieurs de ses collègues du CNRS, de l'Inserm et de l'INRAE envoient un courrier à l'ANSES : ils ont découvert stupéfaits qu’une classe de pesticides massivement employée par l’agriculture intensive sur les champs d’orges, de blé, ou sur les fruits et légumes du quotidien, attaque indistinctement la respiration cellulaire des tous les organismes vivants, et pas seulement celle des champignons censés être leur cible.
>> Pendant plus de 7 mois, silence radio de l’ANSES : aucune réponse, ni publication de position officielle !
15 avril 2018 : les chercheurs sont obligés de sortir de leur réserve scientifique et dénoncent publiquement l'existence et le mode d'action des SDHI dans une tribune publiée dans le journal Libération (7) – pour obliger l'ANSES à sortir de son mutisme.
>> Acculée, l’agence se résout à réunir un GECU (Groupe d'expertise collective d'urgence) pour étudier l'alerte des chercheurs. Un groupe à la composition pour le moins étonnante : 4 toxicologues ne connaissant rien aux pesticides SDHI, et un « expert » directement lié aux intérêts des producteurs de fongicides (8).
14 juin 2018 : les scientifiques lanceurs d'alerte sont reçus au siège de l'ANSES pour présenter les études qu’ils ont mené sur la toxicité inquiétante des pesticides SDHI pour le vivant. Une réunion, décrite en ces termes par l’un des scientifiques cité dans le rapport :
« Pour moi, c’était assez impressionnant. Je vous le dis tel que je l’ai vécu [...] Certains experts pouffaient ou dénigraient ce que présentait Pierre Rustin. Ils montraient des signes d’énervement et de colère. À l’issue de cette présentation qui a duré quarante minutes, nous avons commencé à être bombardés de remarques désobligeantes et de dénigrements de toutes les preuves que nous avancions. Cela a été très difficile pour nous tous. On nous envoyait des ‘scuds’. Chaque connaissance que nous avancions et inquiétude que nous avions étaient dénigrées de façon assez violente.» (9)
>> Une attitude incompréhensible face au niveau d’expertise de leurs interlocuteurs, et à la gravité des faits rapportés…
15 janvier 2019 : neuf mois plus tard, le GECU remet son rapport. Il reconnaît sans ciller que les autorités sanitaires françaises n’ont pas de données suffisantes ni de recherches sur les SDHI – des pesticides devenus pourtant omniprésents dans notre environnement – et que donc, rien ne justifie une action de l'ANSES. 
>> En résumé, circulez, il n’y a rien à voir !
Janvier 2020 : le journal Le Monde publie une tribune de 450 scientifiques et médecins qui déplorent un déni des données scientifiques et appellent les autorités sanitaires à arrêter d’urgence l’utilisation des substances SDHI (10). 
>> Un pavé dans la mare, qui ne change pas d’un iota la position de l’ANSES. 
Octobre 2020 : face à la pression de plusieurs associations, dont POLLINIS, et de plusieurs centaines de milliers de citoyens engagés à nos côtés, l’ANSES réunit un nouveau consortium de chercheurs français en toxicologie, écotoxicologie, épidémiologie… 
>> Objectif : évaluer la toxicité réelle des pesticides SDHI !
Novembre 2022 : le conseil scientifique de l’ANSES publie son rapport d’expertise sur les pesticides SDHI.
>> Une enquête explosive sur la gestion catastrophique de l’alerte par les autorités sanitaires au détriment des abeilles et de la biodiversité – publiée dans la plus grande discrétion sans aucun communiqué de presse, ni mise en avant sur le site de l’agence.
Juin 2023 : Après plus de dix-huit mois de retard, trois démissions d’experts, et un signalement aux déontologues de l’institution, l’ANSES s’apprête à remettre son rapport sur la toxicité des pesticides SDHI (11).
>> Mais ces nouveaux travaux n’ont aucune chance de changer la donne !
Selon certains contributeurs, l’expertise s’est davantage fondée sur les études de l’industrie agrochimique, plutôt que de prendre en compte les données produites par les scientifiques indépendants…
… et a même invisibilisé certains effets délétères des substances SDHI en reléguant au rang d’annexes des contributions qui montraient la toxicité des SDHI pour le rein, le cerveau, le foie, ou encore la thyroïde (12).
Face au déni des autorités, qui continuent de laisser le bénéfice du doute aux industriels de l’agrochimie – malgré le désastre écologique en cours et le risque d’une catastrophe sanitaire sans précédent…
… face aux lobbying acharné des firmes, qui exercent une pression redoutable sur nos décideurs pour maintenir sur le marché leurs substances délétères – qu’importe les sols vides de vie et les écosystèmes à bout de souffle…
nous avons besoin de vous, et du soutien d’un maximum de citoyennes et citoyens engagés.
Nous ne pouvons pas laisser plus longtemps nos dirigeants :
>> s'asseoir sur leurs responsabilités vis-à-vis de notre santé et des écosystèmes meurtris par l’épandage inconsidéré de pesticides SDHI dans la nature ;
>> fermer les yeux sur les dizaines de publications scientifiques qui justifieraient à elles-seules l’arrêt immédiat des pesticides SDHI !
C’est seulement par la force du nombre que nous pourrons mettre nos représentants politiques au pied du mur.
Rejoignez la mobilisation sans attendre pour alerter nos dirigeants, aux côtés des dizaines de milliers de citoyens qui ont déjà rejoint le mouvement : 
­ ► JE REJOINS LE MOUVEMENT ! ­
Alors que des centaines de tonnes de pesticides SDHI continuent d’être déversées dans les champs, et de se répandre partout dans les sols (12), dans notre alimentation (13), et jusque dans l’air que nous respirons…
… il est urgent que nos dirigeants se saisissent de ce scandale écologique et sanitaire et prennent en compte les données des scientifiques indépendants de l’agrochimie que nous mettons à leur disposition.
Mais nous ne pourrons y parvenir qu’avec votre aide, précieuse et indispensable.
Grâce à la mobilisation de centaines de milliers de citoyens supplémentaires, nous voulons sortir les responsables politiques de leur long déni.
Et nous voulons les obliger à défendre l’intérêt général et la santé des citoyens, plutôt que les intérêts financiers des lobbys de l’agroindustrie.    Alors s’il vous plaît, aidez POLLINIS à faire exploser les compteurs de notre message d’alerte adressé aux dirigeants pour porter un coup majeur et définitif aux pesticides SDHI :
­ ► J'INTERPELLE LES DIRIGEANTS ! ­
Nous devons absolument mener ce bras de fer face aux agrochimistes et aux représentants politiques qui font encourir un danger colossal à la biodiversité et à l’ensemble de la population !
Avec espoir et détermination.
L’équipe POLLINIS
­
Références    Joly, P.B., Dargemont, C., Béhar, F., Bonmatin, J.M., Desquilbet, M., Ducrot, C., Kaufmann, A., Lagrange, E. (2022). La crédibilité de l’expertise scientifique. Enjeux et recommandations – Rapport du Groupe de travail du Conseil scientifique de l’Anses, Anses, 134 p. POLLINIS, Les preuves s’accumulent sur les effets néfastes des fongicides SDHI, 1 mars 2022. Consulté le 28 août 2023 : http://endsdhi.com Maxime Pineaux, Stéphane Grateau, Tiffany Lirand, Pierrick Aupinel, Freddie-Jeanne Richard, Honeybee queen exposure to a widely used fungicide disrupts reproduction and colony dynamic, Environmental Pollution, Volume 322, 2023. Paule Bénit, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Malgorzata Rak, Pierre Gressens, Judith Favier, Pierre Rustin, A new threat identified in the use of SDHIs pesticides targeting the mitochondrial succinate dehydrogenase enzyme, bioRxiv, 2018.  Alexandre Brenet, Rahma Hassan-Abdi, Nadia Soussi-Yanicostas, Bixafen, A succinate dehydrogenase inhibitor fungicide, causes microcephaly and motor neuron axon defects during development, Chemosphere, Volume 265, 2021. Libération, Alerte scientifique sur les fongicides, 15 avril 2018. Reporterre, Fabrice Nicolino : « L’Agence nationale de sécurité sanitaire fait partie du lobby des pesticides », 10 septembre 2019. Joly, P.B. (2022), Op. cit. p. 86.  Le Monde, Pesticides SDHI : 450 scientifiques appellent à appliquer le principe de précaution au plus vite, 21 janvier 2020.  Le Monde, Fongicides : l’expertise de l’Anses minée par la discorde, 15 juin 2023.  Idem. Pelosi, C. et al. Residues of currently used pesticides in soils and earthworms: A silent threat? Agriculture, Ecosystems and Environment 305, 107167 (2021). Słowik-Borowiec, M., Szpyrka, E., Rupar, J., Podbielska, M. & Matyaszek, A. Occurrence of pesticide residues in fruiting vegetables from production farms in south-eastern region of Poland. Roczniki Panstwowego Zakladu Higieny 67, 359–365 (2016).
­ ­
Cet email a été envoyé à g-g.y@wanadoo.fr. Vous l'avez reçu car vous êtes inscrit à notre liste de diffusion. Si vous ne souhaitez plus recevoir les emails de POLLINIS, vous pouvez vous désinscrire en cliquant ici.
­ ­
POLLINIS, 10 rue Saint-Marc, 75002, Paris +33 1 40 26 40 34 contact@pollinis.org
­


  • [liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale, Yves Grosset-Grange, 13/09/2023

Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.

Haut de le page