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[liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale
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- Subject: [liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale
- Date: Wed, 13 Sep 2023 22:34:34 +0200
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-------- Message transféré -------- Sujet : SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale Date : Wed, 13 Sep 2023 17:30:50 +0000 De : Pollinis <info@pollinis.org> Répondre à : contact@pollinis.org Pour : SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale C’est une information capitale qui aurait dû faire l’effet d’une bombe, et qui est pourtant passée complètement inaperçue…
Madame,
Monsieur,
►
JE REJOINS LA
MOBILISATION !
C’est une information capitale qui aurait dû faire l’effet d’une bombe, et qui est pourtant passée complètement inaperçue… Lisez attentivement l’email ci-dessous – qui montre comment les autorités sanitaires ont fermé les yeux sur une catastrophe écologique et sanitaire majeure – et rejoignez vite la mobilisation pour forcer nos dirigeants à agir contre ces dangereux tueurs d’abeilles !
Après
avoir
auditionné des
dizaines de
responsables
politiques,
cadres
dirigeants de
l’ANSES,
scientifiques
appartenant
aux plus
grands
instituts de
recherche
français, et
journalistes…
►
J'ALERTE LES
MINISTRES !
… le conseil scientifique de l’ANSES a publié un rapport explosif (1) qui montre comment les autorités sanitaires françaises ont tour à tour ignoré, rejeté et méprisé l’alerte d’un groupe d’éminents chercheurs, cancérologues et toxicologues du CNRS, de l’Inserm, et de l’INRAE… … qui ont dénoncé avec force la toxicité redoutable des pesticides SDHI pour l’environnement, les écosystèmes, et la santé humaine (2) ! En ce moment même, ces fongicides continuent d’être massivement pulvérisés par l’agriculture intensive sur 80 % des terres agricoles (3)... … plus de 5 ans après que le Professeur Pierre Rustin, chercheur émérite au CNRS, a tiré pour la première fois la sonnette d’alarme sur les risques terrifiants liés à l'utilisation de ces molécules qui bloquent la respiration cellulaire de l’ensemble du vivant. Un déni scandaleux des données scientifiques qui a probablement précipité la mort de millions d’abeilles et de pollinisateurs, et qui pourrait menacer d’ici 5, 10 ou 20 ans, la santé de dizaines de millions de citoyens à travers toute l'Europe ! C’est pourquoi nous devons agir ensemble, et vite. Il y a quelques jours, POLLINIS a lancé une mobilisation nationale inédite pour empêcher les ministres de la Santé, de l’Agriculture, et de la Transition écologique de jouer plus longtemps avec nos vies et notre environnement – pour permettre à l’industrie des pesticides d’écouler ses poisons dans la nature pour encore des années ! Nous leur avons envoyé un premier message d’alerte soutenu par plus de 30 000 citoyennes et citoyens engagés… … et avons mis à leur disposition les données scientifiques irréfutables qui exposent la toxicité des SDHI pour les abeilles, la biodiversité et la santé humaine. Mais nous avons besoin de vous pour accroître au maximum la pression sur les décideurs. Vous aussi, portez un message d’alerte aux ministères pour obtenir le retrait immédiat des pesticides SDHI tueurs d’abeilles.
Comment
l’ANSES, un
organisme
public financé
par notre
argent et
chargé de
protéger notre
santé et celle
des
écosystèmes,
peut-elle laisser
l’industrie
agrochimique
commercialiser
à grande
échelle des
pesticides
SDHI malgré
:
►
JE REJOINS LE
MOUVEMENT !
>> Leurs ravages sur les précieuses colonies d’abeilles mellifères, et notamment sur les reines dont ils font chuter la qualité de reproduction et l'espérance de vie (4) ; >> Leurs effets destructeurs sur les indispensables populations de vers de terre, qu’ils contaminent et déciment à grande échelle (5) ; >> Leur impact délétère, à une concentration peu élevée, sur le poisson-zèbre – une espèce qui permet aux chercheurs d’anticiper les effets des pesticides chez l’homme – dont il dégrade le développement du cerveau et de la moelle épinière (6). C’est inimaginable ! Et pourtant, la chronologie des faits parle d’elle-même : Octobre 2017 : Le Professeur Pierre Rustin, et plusieurs de ses collègues du CNRS, de l'Inserm et de l'INRAE envoient un courrier à l'ANSES : ils ont découvert stupéfaits qu’une classe de pesticides massivement employée par l’agriculture intensive sur les champs d’orges, de blé, ou sur les fruits et légumes du quotidien, attaque indistinctement la respiration cellulaire des tous les organismes vivants, et pas seulement celle des champignons censés être leur cible. >> Pendant plus de 7 mois, silence radio de l’ANSES : aucune réponse, ni publication de position officielle ! 15 avril 2018 : les chercheurs sont obligés de sortir de leur réserve scientifique et dénoncent publiquement l'existence et le mode d'action des SDHI dans une tribune publiée dans le journal Libération (7) – pour obliger l'ANSES à sortir de son mutisme. >> Acculée, l’agence se résout à réunir un GECU (Groupe d'expertise collective d'urgence) pour étudier l'alerte des chercheurs. Un groupe à la composition pour le moins étonnante : 4 toxicologues ne connaissant rien aux pesticides SDHI, et un « expert » directement lié aux intérêts des producteurs de fongicides (8). 14 juin 2018 : les scientifiques lanceurs d'alerte sont reçus au siège de l'ANSES pour présenter les études qu’ils ont mené sur la toxicité inquiétante des pesticides SDHI pour le vivant. Une réunion, décrite en ces termes par l’un des scientifiques cité dans le rapport : « Pour moi, c’était assez impressionnant. Je vous le dis tel que je l’ai vécu [...] Certains experts pouffaient ou dénigraient ce que présentait Pierre Rustin. Ils montraient des signes d’énervement et de colère. À l’issue de cette présentation qui a duré quarante minutes, nous avons commencé à être bombardés de remarques désobligeantes et de dénigrements de toutes les preuves que nous avancions. Cela a été très difficile pour nous tous. On nous envoyait des ‘scuds’. Chaque connaissance que nous avancions et inquiétude que nous avions étaient dénigrées de façon assez violente.» (9) >> Une attitude incompréhensible face au niveau d’expertise de leurs interlocuteurs, et à la gravité des faits rapportés… 15 janvier 2019 : neuf mois plus tard, le GECU remet son rapport. Il reconnaît sans ciller que les autorités sanitaires françaises n’ont pas de données suffisantes ni de recherches sur les SDHI – des pesticides devenus pourtant omniprésents dans notre environnement – et que donc, rien ne justifie une action de l'ANSES. >> En résumé, circulez, il n’y a rien à voir ! Janvier 2020 : le journal Le Monde publie une tribune de 450 scientifiques et médecins qui déplorent un déni des données scientifiques et appellent les autorités sanitaires à arrêter d’urgence l’utilisation des substances SDHI (10). >> Un pavé dans la mare, qui ne change pas d’un iota la position de l’ANSES. Octobre 2020 : face à la pression de plusieurs associations, dont POLLINIS, et de plusieurs centaines de milliers de citoyens engagés à nos côtés, l’ANSES réunit un nouveau consortium de chercheurs français en toxicologie, écotoxicologie, épidémiologie… >> Objectif : évaluer la toxicité réelle des pesticides SDHI ! Novembre 2022 : le conseil scientifique de l’ANSES publie son rapport d’expertise sur les pesticides SDHI. >> Une enquête explosive sur la gestion catastrophique de l’alerte par les autorités sanitaires au détriment des abeilles et de la biodiversité – publiée dans la plus grande discrétion sans aucun communiqué de presse, ni mise en avant sur le site de l’agence. Juin 2023 : Après plus de dix-huit mois de retard, trois démissions d’experts, et un signalement aux déontologues de l’institution, l’ANSES s’apprête à remettre son rapport sur la toxicité des pesticides SDHI (11). >> Mais ces nouveaux travaux n’ont aucune chance de changer la donne ! Selon certains contributeurs, l’expertise s’est davantage fondée sur les études de l’industrie agrochimique, plutôt que de prendre en compte les données produites par les scientifiques indépendants… … et a même invisibilisé certains effets délétères des substances SDHI en reléguant au rang d’annexes des contributions qui montraient la toxicité des SDHI pour le rein, le cerveau, le foie, ou encore la thyroïde (12). Face au déni des autorités, qui continuent de laisser le bénéfice du doute aux industriels de l’agrochimie – malgré le désastre écologique en cours et le risque d’une catastrophe sanitaire sans précédent… … face aux lobbying acharné des firmes, qui exercent une pression redoutable sur nos décideurs pour maintenir sur le marché leurs substances délétères – qu’importe les sols vides de vie et les écosystèmes à bout de souffle… … nous avons besoin de vous, et du soutien d’un maximum de citoyennes et citoyens engagés. Nous ne pouvons pas laisser plus longtemps nos dirigeants : >> s'asseoir sur leurs responsabilités vis-à-vis de notre santé et des écosystèmes meurtris par l’épandage inconsidéré de pesticides SDHI dans la nature ; >> fermer les yeux sur les dizaines de publications scientifiques qui justifieraient à elles-seules l’arrêt immédiat des pesticides SDHI ! C’est seulement par la force du nombre que nous pourrons mettre nos représentants politiques au pied du mur. Rejoignez la mobilisation sans attendre pour alerter nos dirigeants, aux côtés des dizaines de milliers de citoyens qui ont déjà rejoint le mouvement :
Alors
que des
centaines de
tonnes de
pesticides
SDHI
continuent
d’être
déversées dans
les champs, et
de se répandre
partout dans
les sols (12),
dans notre
alimentation
(13), et
jusque dans
l’air que nous
respirons…
►
J'INTERPELLE
LES DIRIGEANTS
!
… il est urgent que nos dirigeants se saisissent de ce scandale écologique et sanitaire et prennent en compte les données des scientifiques indépendants de l’agrochimie que nous mettons à leur disposition. Mais nous ne pourrons y parvenir qu’avec votre aide, précieuse et indispensable. Grâce à la mobilisation de centaines de milliers de citoyens supplémentaires, nous voulons sortir les responsables politiques de leur long déni. Et nous voulons les obliger à défendre l’intérêt général et la santé des citoyens, plutôt que les intérêts financiers des lobbys de l’agroindustrie. Alors s’il vous plaît, aidez POLLINIS à faire exploser les compteurs de notre message d’alerte adressé aux dirigeants pour porter un coup majeur et définitif aux pesticides SDHI :
Nous
devons
absolument
mener ce bras
de fer face
aux
agrochimistes
et aux
représentants
politiques qui
font encourir
un danger
colossal à la
biodiversité
et à
l’ensemble de
la population
!
Avec espoir et détermination. L’équipe POLLINIS
Références
Joly,
P.B.,
Dargemont, C.,
Béhar, F.,
Bonmatin,
J.M.,
Desquilbet,
M., Ducrot,
C., Kaufmann,
A., Lagrange,
E. (2022). La
crédibilité de
l’expertise
scientifique.
Enjeux et
recommandations
– Rapport du
Groupe de
travail du
Conseil
scientifique
de l’Anses, Anses,
134 p.
POLLINIS,
Les
preuves
s’accumulent
sur les effets
néfastes des
fongicides
SDHI, 1 mars
2022.
Consulté
le 28 août
2023 : http://endsdhi.com
Maxime
Pineaux,
Stéphane
Grateau,
Tiffany
Lirand,
Pierrick
Aupinel,
Freddie-Jeanne
Richard, Honeybee
queen exposure
to a widely
used fungicide
disrupts
reproduction
and colony
dynamic,
Environmental
Pollution,
Volume 322,
2023.
Paule
Bénit, Sylvie
Bortoli,
Laurence Huc,
Manuel Schiff,
Anne-Paule
Gimenez-Roqueplo,
Malgorzata
Rak, Pierre
Gressens,
Judith Favier,
Pierre Rustin,
A
new threat
identified in
the use of
SDHIs
pesticides
targeting the
mitochondrial
succinate
dehydrogenase
enzyme,
bioRxiv,
2018.
Alexandre
Brenet, Rahma
Hassan-Abdi,
Nadia
Soussi-Yanicostas,
Bixafen, A
succinate
dehydrogenase
inhibitor
fungicide,
causes
microcephaly
and motor
neuron axon
defects during
development,
Chemosphere,
Volume 265,
2021.
Libération,
Alerte
scientifique
sur les
fongicides, 15
avril 2018.
Reporterre,
Fabrice
Nicolino : «
L’Agence
nationale de
sécurité
sanitaire fait
partie du
lobby des
pesticides », 10
septembre
2019.
Joly,
P.B. (2022), Op.
cit. p.
86.
Le
Monde,
Pesticides
SDHI : 450
scientifiques
appellent à
appliquer le
principe de
précaution au
plus vite, 21
janvier 2020.
Le
Monde, Fongicides
: l’expertise
de l’Anses
minée par la
discorde, 15
juin 2023.
Idem.
Pelosi,
C. et al.
Residues
of currently
used
pesticides in
soils and
earthworms: A
silent threat?
Agriculture,
Ecosystems and
Environment
305, 107167
(2021).
Słowik-Borowiec,
M., Szpyrka,
E., Rupar, J.,
Podbielska, M.
&
Matyaszek, A.
Occurrence
of pesticide
residues in
fruiting
vegetables
from
production
farms in
south-eastern
region of
Poland.
Roczniki
Panstwowego
Zakladu
Higieny 67,
359–365
(2016).
Cet email a été envoyé
à g-g.y@wanadoo.fr. Vous l'avez reçu car vous êtes inscrit à notre liste
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- [liste_ygg] Pollinis- SDHI tueurs d’abeilles : le rapport qui fait scandale, Yves Grosset-Grange, 13/09/2023
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