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- From: Yves Grosset-Grange <ygg@retzien.fr>
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- Subject: [liste_ygg] Petit article, grande lumière.
- Date: Tue, 19 Mar 2024 22:34:30 +0100
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Bonjour à tous.
Agriculteurs contre écolos, comment celà peut-il finir ?
Dans un petit article publié sur
plusieurs médias, Pierre-Yves Gomez (Professeur à EMLyon
business school) nous tend une perche pour apprendre à réussir
nos transitions.
Voici l'essentiel de sa réflexion :
La protestation des agriculteurs contre la dégradation de leurs conditions de vie ralentira-t-elle la transition écologique que beaucoup considèrent, par ailleurs, comme indispensable pour assurer l’avenir de nos sociétés ?
(...) les agriculteurs [montrent] du doigt ce qu’ils considèrent comme une dérive bureaucratique étranglant leur activité par ignorance de sa réalité. A l’opposé, ceux qui s’inquiètent de la lenteur avec laquelle la transition écologique se déploie malgré l’urgence désespèrent du nouveau retard qu’elle prendrait si les normes de production agricole qu’ils estiment indispensables ne sont pas maintenues.
Il serait faux de croire que (...) un tel clivage est une conséquence de la crise actuelle. En fait, il en est l’origine.
(...) Plus la polarisation des acteurs (...) est forte, plus l’incompréhension et le refus de coopération s’installent, chacun considérant l’autre partie comme incapable de comprendre « les enjeux réels ». (…)
Quand ces positions sont campées, aucune transition n’est plus possible.
A contrario, trois conditions sont favorables pour la mener à bien.
Première condition : penser la transition comme un bien commun. Entre ceux qui produisent aujourd’hui et ceux qui préparent l’avenir, une convergence de vue a priori doit émerger sur la nécessité et l’ampleur de la transition à opérer. Cela permet de clarifier en quoi la nouvelle manière de produire sera meilleure pour tous.
Deuxième condition : la transition doit créer, assez rapidement, un avantage pour le producteur qui s’adapte face à celui qui tarde à le faire. Les normes s’imposent pour préparer une proposition de valeur nouvelle, source de création de richesse objective. Sans quoi on demande au producteur un effort dont il ne prévoit pas de bénéfice, et on s’étonne que, tel Sisyphe, il trouve cela insensé.
La troisième condition est d’inscrire les étapes de la transition envisagée dans la réalité du travail des producteurs. Le régulateur ne peut pas se contenter de fixer des objectifs à atteindre. Il est de sa responsabilité de préciser aussi, avec le producteur, comment ils modifieront les activités, ce qui suppose de les connaître suffisamment. L’attention au travail, partagée [entre] ceux qui agissent dans le présent et ceux qui préparent l’avenir, maintient leur collaboration hors des postures doctrinales.
Je vous propose comme conclusion de revenir au titre de l’article : PENSER [et construire] LA TRANSITION COMME UN BIEN COMMUN.
Faites
passer !
Cordialement
Yves GG
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- [liste_ygg] Petit article, grande lumière., Yves Grosset-Grange, 19/03/2024
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