[liste_ygg] Miroir mon beau miroir ...

[Yves Grosset-Grange <ygg@retzien.fr>]

Bonjour à tous

Je me permets de craquer le copyright de Médiapart et de vous transférer intégralement l'édito de sa dernière parution en ligne.

C'est l'un des nombreux articles (de nombreux médias) qui souligne à quel point on n'arrivera pas comme ça, et pas à temps, à la neutralité carbone à laquelle nous nous sommes engagés. Elle est pourtant indispensable (et pas suffisante : les autres pays doivent faire de même) pour ne pas dépasser le seuil au-delà duquel l'emballement des catastrophes promet l'enfer à nos jeunes générations. Il y a assez de scientifiques qui nous le disent pour qu'on doive le prendre au sérieux, et faire ce qu'il faut pour oser encore se regarder dans une glace.

Cordialement

Yves GG

             édito
            
          
        
        
          
             L’écologie à
                la française ou l’art du statu quo
            
          
        
        
          
          
        
        
          
             Par Mickaël Correia 
            
          
        
        
          
             Le 25 septembre dernier,
              Emmanuel Macron a enfin détaillé le cadre de sa
              planification écologique qu'il a tant vantée durant la
              présidentielle de 2022. L’objectif de ce plan est de
              réduire de 55 % nos émissions de CO2
              d’ici à 2030.
              
              D’emblée, le président a insisté sur sa volonté de porter
              une « écologie à la
                française », basée sur l’innovation, la « sobriété mesurée » et
              « la transformation des
                comportements ».
              
              Mais face au plus grand défi de l’humanité pour XXIe
              siècle que constitue le chaos climatique, Emmanuel Macron
              s’est contenté de lister en vrac un catalogue de mesures
              technologiques, telle la production de 1 million
              de voitures électriques ou de 1 million de pompes à
              chaleur.
              
              Ces solutions sont certes concrètes, mais elles se situent
              bien en deçà des ambitions de sobriété et de bifurcation
              écologique nécessaires. Pis, le chef d’État nous maintient
              dans l’illusion que cette transition s’opérera sans avoir
              à bouleverser nos modes de vie qui menacent l’habitabilité
              de notre planète.
              
              Le point d’orgue des velléités de l’exécutif de maintenir
              le statu quo a
              été atteint lorsque Emmanuel Macron a déclaré à la
              télévision, la veille de ses annonces, que « ce qui est très important
                pour nous, Français, c’est qu’on est attachés à la
                bagnole. On aime la bagnole. Et moi je l’adore ».
              
              Une sortie qui masque le fait que la voiture est la
              première source d’émissions en France. Mais aussi que
              toute réelle transition écologique implique de facto de se
              défaire de la voiture individuelle et des infrastructures
              routières climaticides qu’elle charrie.
              
              L’obsession automobile française a en effet conduit à ce
              que, depuis 1995, l’Hexagone investisse environ deux
                  fois plus dans la route que dans le rail.
              Et le ministre des transports, Clément Beaune, continue de
              soutenir l’absurde projet
                  d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres,
              malgré les avis de l’Autorité environnementale et du
              Conseil national de la protection de la nature qui jugent
              le projet « contraire
                aux engagements nationaux en matière de lutte contre le
                changement climatique ».
              
              Il y a tout juste un an, le secrétaire général des Nations
              unies, António Guterres, alertait : « Nous sommes sur une
                autoroute vers l'enfer climatique. » Une
              autoroute qu’a choisi sciemment d’emprunter Emmanuel
              Macron, le pied sur l’accélérateur. 
          
        
        
          
            
              
            
            
          
        
      
    
    
      
        
          
            
              
                
                  
                
              
            
          
        
        
          
             mercredi 04 octobre 2023 
          
        
        
          
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